LGV Poitiers-Limoges : l'enquête publique une vraie fausse concertation ?

L’enquête publique, initiée à la suite d'une phase d'études complexes, est le point de passage obligé de tout projet d’aménagement.

 

Ainsi la LGV Poitiers-Limoges va  y  être soumise dans les prochains mois.

 

Un temps, les opposants à cette ligne ont cru pouvoir l'arrêter et certains l'espèrent encore.

C'est oublier qu'il s'agit d'un processus démocratique qui prend en compte non seulement l'avis des opposants mais aussi celui des partisans.

 

C'est la phase durant laquelle, le projet sera  soumis aux observations du public dans le but d’assurer l’information, de garantir les droits des propriétaires et de « favoriser la concertation ».

 

 

 La population sera invitée à prendre connaissance du projet à l’occasion de réunions ou à travers une exposition (généralement présentée à la mairie). Elle pourra donner son avis dans un registre prévu à cet effet.

 

Pour permettre l'application du grenelle 2, les procédures d'enquêtes publiques viennent d'être réformées sans pour autant révolutionner le processus. Elles permettent, toutefois, au commissaire enquêteur de l'interrompre pour études complémentaires et demander une révision du projet s'il constate qu'il y a des désaccords profonds. http://limousin-en-tgv.over-blog.com/article-lgv-poitiers-limoges-elle-sera-soumise-aux-dispositions-de-la-loi-du-12-juillet-2010-dite-du-gren-95974905.html

Ces désaccords, ont cependant leurs limites, les professionnels de l’enquête publique reconnaissent  les limites de la concertation :

  •  dans ce genre de cas, l’Etat considère qu’on se trouve face à du NIMBY (« Not in my back yard », attitude d’un groupe de citoyens qui veulent bien d’un équipement public, mais pas à côté de chez eux). » Force est, effectivement de constater, que l'opposition, suit la plupart du temps, le tracé de l'infrastructure projetée dans le cas des LGV.
  • il  est en outre, très difficile d'obtenir des modifications compte-tenu de l'importance des études préalables
  • l'enquête publique arrive trop tard alors que le projet est ficelé et qu'elle est un  moment de l'expression des contestations et des oppositions

 

 De plus, il ne faut jamais oublier, que si l'enquête publique est le lieu où les oppositions s'expriment , il est aussi le lieu où la parole des partisans d'un projet est aussi prise en compte.

C'est ainsi que dans l'enquête  du futur parc national des Calanques, quelques minutes avant la fin de sa dernière permanence, le commissaire-enquêteur  a vu débarquer des visiteurs avec, sous le bras, 3 823 signatures d’habitants de la Ciotat favorables au parc.

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