LGV Limoges-Poitiers et financement de la LGV SEA - Vinci se fait exigeant - Le limousin qui a accepté le financement devra aussi y contribuer

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vinciRetard, retard, vous avez dit retard...... depuis le 28 février date à laquelle le contrat de concession définitif aurait dû être formellement signé , le groupement Lisea (piloté par Vinci) qui a été désigné en mars 2010,  est en droit d'apporter des réclamations.

Eh bien cela commence !

Ce partenaire" privé" ne se "prive " donc pas de préserver ses intérêts et  demande une rallonge à RFF.   Le coût global étant à partager entre les différents financeurs, les collectivités partenaires devront elles-aussi mettre la main au porte-monnaie  !

LGV Tours-Bordeaux : négociations serrées entre Vinci et RFF

Julien Beideler et Jean Hennecart | 13/04/2011 | 18:28 - Le moniteur 

Les chauds et froids se succèdent sur le projet de ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA, reliant Tours à Bordeaux).

 

Réchauffement vendredi dernier avec la signature de la convention de financement de la future ligne par treize des seize collectivités territoriales d'Aquitaine concernées. Refroidissement hier avec la demande qu'aurait formulé le groupe Vinci auprès de Réseau Ferré de France (RFF) pour obtenir une augmentation de 60 millions d'euros pour la construction et l'exploitation de la ligne. Une hausse qui s'expliquerait notamment par l'augmentation du coût des matières premières, affirme Le Figaro dans son édition de mercredi.

 Ni Vinci, ni RFF engagés dans la dernière ligne droite n'ont fait de commentaires.

 

Formellement, le groupement Lisea (piloté par Vinci) a été désigné en mars 2010 et est en droit d'apporter des réclamations depuis le 28 février dernier, date à laquelle le contrat de concession définitif aurait dû être signé.

Une augmentation de 60 millions d'euros du coût, si elle n'est pas négligeable, est à mettre en rapport avec l'enveloppe du projet global. Rappelons que la LGV SEA est estimée à près de 8 milliards d'euros, frais financiers compris. Le budget se répartit entre l'Etat, les collectivités locales et RFF pour 4 milliards et le partenaire privé pour 3,8 milliards (3 milliards de dettes et 800 millions de fonds propres).

En attendant le règlement de cette nouvelle péripétie, le groupe Vinci continue de préparer le chantier. Le groupement constructeur baptisé Cosea est dans les starting blocks. Il dispose d'un QG à Poitiers, un bâtiment de 10 000 m2 où travaillent 300 personnes depuis quelques mois. Ils seront 500 à terme. Au total, durant les cinq années de travaux, RFF estime que 60 000 emplois directs et indirects (équivalent temps plein) seront créés.

 


Selon nos informations, le principal groupe français de BTP et de concessions demande à son client RFF (Réseau ferré de France) de lui verser un complément supérieur à 60 millions d'euros. Crédits photo : JEFF PACHOUD/AFP

Le figaro 12/04/2011 |

Selon nos informations, le principal groupe français de BTP et de concessions demande à son client RFF (Réseau ferré de France) de lui verser un complément supérieur à 60 millions d'euros.
LE FIGARO - Le contrat n'étant toujours pas signé, le groupe de BTP révise son prix et réclame 60 millions en plus à RFF.

Décidément, le financement de la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Tours et Bordeaux est une histoire pleine de rebondissements. Dernier épisode en date, Vinci, choisi en mars 2010 pour construire et exploiter ce sillon, réclame depuis quelques semaines une rallonge au contrat initial de 7,2 milliards. Selon nos informations, le principal groupe français de BTP et de concessions demande à son client RFF (Réseau ferré de France) de lui verser un complément supérieur à 60 millions d'euros. Il argue notamment de l'augmentation du coût des matières premières.

Vinci ne veut pas s'exprimer sur le sujet, mais s'il va dans cette direction, c'est qu'il peut espérer avoir le droit pour lui. L'année dernière, il était convenu avec RFF que son prix de 7,2 milliards resterait le même jusqu'au 28 février 2011. Le contrat de concession définitif entre les deux parties devait donc être signé avant cette date. Or, aujourd'hui, ce fameux accord n'est toujours pas paraphé. Évidemment, RFF n'est pas prêt à verser ce complément. Les négociations entre les deux parties risquent donc d'être rudes.

Ces discussions évoqueront forcément pourquoi les étapes préalables, indispensables à la signature du contrat, n'ont pas été franchies. D'abord, Vinci devait trouver des prêts à hauteur de trois milliards. Or, il n'a pas encore réalisé ce bouclage financier. «C'est compliqué vu le grand nombre de banquiers autour de la table», déclarait mi-février Xavier Huillard, PDG du groupe. Le dossier est, il est vrai, compliqué compte tenu des montants très élevés de cette opération, sans équivalent en France.

Les collectivités à la traîne 

L'État, quant à lui, devait finaliser la contribution des collectivités territoriales au tour de table. Il était prévu que 57 collectivités apportent 1,5 milliard. Là encore, cet accord était attendu pour la fin février. Mais la diversité des contextes locaux a freiné ce mouvement. Surtout dans le contexte des élections cantonales. De plus, quelques collectivités (conseil général des Landes, région Poitou-Charentes…) ont longtemps refusé de mettre la main à la poche pour ce projet. Constatant cela, la ­ministre de l'Écologie et des transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, a laissé un délai jusqu'au 15 avril pour recueillir les dernières signatures. Cela a permis de récolter la contribution de quelques-uns comme le conseil général des Pyrénées-Atlantiques.

Mais à quelques jours de l'échéance, un dernier pointage montre qu'il manquera 200 millions sur les 1,5 milliard. Le principal récalcitrant ? La région ­Poitou-Charentes dirigée par Ségolène Royal, qui s'est simplement engagée à faire un prêt remboursable à l'État de 102 millions. Du coup, tout le monde se demande qui comblera le trou. Tous les regards se tournent vers l'État. Mais, selon des spécialistes, si l'État pouvait envisager de suppléer à des collectivités défaillantes pour 100 millions, rien ne dit qu'il soit prêt à régler sans sourciller une note de 200 millions.

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