LGV Poitiers-Limoges : Le Maire de Limoges continue son spectacle

 

Le ministère des transports est clair : le premier ministre appliquera les conclusions du rapport Duron  dans son scénario numéro 2. Il vient de le réaffirmer lors de diverses interviews.

Par conséquent  La LGV Limoges Poitiers n’est pas prioritaire, le projet devrait être  repoussé après 2030.

 Le maire de Limoges reste pourtant  ancré dans sa position concernant le barreau  et n'hésite pas à continuer d'affirmer que : « Préconisation et décision n'ont rien à voir » et   « Que les trains circulent avant 2020 sur la LGV et que le calendrier serait tenu.... » Est-ce de l'entêtement à ne pas vouloir comprendre que la LGV, comme toutes les autres est retardée ou l'expression de  l'oreille favorable de l'Elysée qui favoriserait le barreau au détriment d'autres projets tout aussi nécessaires ?

Auquel cas, ce n'est pas rendre service à l'intégrité morale du pouvoir et plus particulièrement du Président de la République qui malgré les affichages s'adonnerait à une forme de corruption morale qu'il a pourtant largement dénoncée.

Dans son obstination il reste épaulé  par l'association de soutien dont il est la cheville ouvrière, cette dernière vient, en effet,  de publier le communiqué suivant :

 

LA LGV POITIERS LIMOGES VIT ET VIVRA !

En dix jours tout et n’importe quoi a été dit sur le dossier LGV Poitiers-Limoges par ses détracteurs qui livrent leur propre interprétation, que ce soit des conclusions du rapport « Duron »publiées le 28 juin ou des paroles du Premier Ministre prononcées le 9 juillet dernier concernant le plan d’investissements d’avenir et la politique gouvernementale dans le domaine des transports.

Or, l’analyse sérieuse et détaillée des éléments communiqués ne remet nullement en cause le dossier :aucun projet n’est abandonné et les plus aboutis  – dont « le nôtre » qui est  le  seul à être au stade de l’enquête publique ! – poursuivent leur avancée.

Tous les propos qui cherchent à noircir le tableau ne doivent pas être considérés : l’enquête publique de la LGV Poitiers-Limoges se termine vendredi 12 juillet ; un rapport de la Commission d’enquête sera ensuite établi qui servira de base à la décision du conseil d’Etat pour arriver à la publication du décret de déclaration d’utilité publique (DUP) attendu dans un délai de 18 mois.

 

Comment pourrait-il en être autrement ?

Il s'agit  d'une évidence, d'une lapalissade, aucun des projets contenus dans la loi   du grenelle n'a été  abandonné!

Les différents processus engagés et les études continuent et ne seront pas

interrompus même si on peut le regretter compte tenu de l'impact financier.

  Seule la réalisation effective sera retardée et programmée en fonction des capacités finacières des uns et des autres.

D'ailleurs, le Premier Ministre a pris soin de redire que la grande vitesse n'était pas évacuée.

La preuve en est, puisqu'hier, Jean-Marc Ayrault a donné le feu vert au débat public pour une LGV bretonne :

" Une procédure lourde « pour y voir clair ». Chacun - à savoir les élus, les collectivités et les usagers - aura la parole « pour trouver la bonne solution », a précisé le Premier Ministre. La question est simple : les Bretons, qui sont aussi contribuables, pourront dire s'ils sont prêts à payer la facture. « Une question de bon sens », selon Jean-Marc Ayrault, ajoutant : « C'est l'intérêt des citoyens qui compte"

Une chose est sûre : élus, collectivités, et usagers auront leur mot à dire. Ils auront à dire, aussi, s'ils sont prêts à payer - ou pas - pour gagner le quart d'heure de grande vitesse."


 Au lendemain, du programme définit par  Jean-Marc Ayrault, le ministre délégué aux Transports Frédéric Cuvillier essuie les critiques des élus régionaux et défend sa politique qui revient à « abandonner le tout TGV, mais pas la grande vitesse ».

 

Le gouvernement est accusé d’abandonner la grande vitesse. Fallait-il vraiment freiner le TGV ?

« Seul le tout TGV est abandonné, c’est-à-dire les annonces de chantiers pharaoniques au mépris des besoins des autres territoires. Une lecture a été faite par un certain nombre, qui consiste à dire : nous sommes dans la France qui dit stop aux TGV et à la grande vitesse. Ce n’est pas la formulation du rapport Duron et ce n’est pas la politique retenue. Ce sur quoi nous revenons, c’est sur une forme d’accélération au cours des dernières années, où quatre lignes à grande vitesse (LGV) ont été engagées en même temps, à crédit. Le rythme avant le dernier quinquennat, c’était une ligne à grande vitesse tous les six ans. Mais pendant que nous nous lancions dans une course à la grande vitesse, nous ne répondions pas au désenclavement du territoire. Par ailleurs, aucune étude n’est arrêtée sur les projets qui sont pertinents. »

Certains élus du Sud-Ouest menacent de ne pas financer la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux, prévue en 2017, s’ils n’obtiennent pas le tronçon Bordeaux-Hendaye avant 2030 ? L’État peut-il faire face à ce chantage ?

« Ce n’est pas un chantage. Quand on lance quatre LGV, il faut bien trouver des financements. Il a donc fallu essayer de trouver des montages plus ou moins heureux : 57 collectivités ont été appelées au financement de Tours-Bordeaux. On en arrive à cette situation assez rocambolesque d’avoir contraint des collectivités à aller financer des barreaux qui ne les concernent pas directement. Pour le moment, c’est vrai que Toulouse paie pour Tours-Bordeaux. Effectivement, il y a cet engagement de la parole de l’État. Les élus, légitimement, disent : Nous avons été engagés pour un projet global. C’est pour cela qu’il faut à l’avenir éviter ce genre de montages sophistiqués. Cela revient à vendre, si ce n’est du rêve, en tout cas des promesses à crédit. Mais la question (du chantage) ne se pose pas. Je suis en train de recevoir toutes les régions et elles voient que notre démarche est construite et cohérente, et permet aux régions et aux départements d’avoir une poursuite raisonnable et cohérente des projets. »

Comment réagissez-vous aux vives critiques des élus alsaciens sur le report de la dernière phase de la LGV Rhin-Rhône ?

« Je trouve qu’il ne faudrait pas qu’on aille jusqu’à l’indécence. L’aménagement du territoire ne peut pas être une action de lobbying. En dix ans, neuf milliards ont été investis sur les deux branches de LGV vers l’Est. Ces élus exigent, alors même que l’effort de la nation leur a amené deux LGV, des investissements d’un milliard supplémentaire, alors que d’autres territoires n’ont pas la chance d’avoir ne serait-ce que des Trains d’équilibre du territoire (TET ou Intercités) ou de la régularité dans les dessertes. J’assume une approche responsable et équitable envers les différents territoires, notamment ceux du Centre ou du Sud. Nous devons avoir une vision d’ensemble et il ne doit pas y avoir de sous-régions ou de régions dégradées. Le maillage territorial doit assurer, en fonction des situations, une égalité de chance des territoires face aux transports. Et ce transport n’est pas nécessairement de la grande vitesse. »

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