LGV Poitiers-Limoges : LE MODÈLE DE LA GRANDE VITESSE EN FRANCE va bien d'après Guillaume Pépy
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Publié le 21 octobre 2014 à 12:44
Guillaume Pépy répondait lundi 20 octobre aux questions de Thomas Lequertier pour SNCF le radio. Celui-ci est revenu sur les extraits d'un pré-rapport de la Cour des Comptes qui fait grand bruit, à propos de la rentabilité de la grande vitesse ferroviaire en France.
Thomas Lequertier : "Guillame Pépy, c'est la Cour des Comptes qui épingle une nouvelle fois la SNCF, on a beaucoup parlé des billets gratuits des cheminots et de leur famille , mais le rapport que la Cour s'apprête à rendre public jeudi, vise maintenant le modèle français des lignes à grande vitesse. Sur six liaisons étudiées aucune n'a atteint les objectifs de rentabilité annoncés.
Est-ce que le TGV en France va mal aujourd'hui ?"
Guillaume Pepy : "Non mais comme 90 % des médias, vous confondez le TGV qui est le service de train à grande vitesse avec les lignes à grande vitesse, bref, vous confondez le train avec la voie. Le rapport de la COUR DES COMPTES porte sur les décisions de construction de lignes à grande vitesse et ça ne concerne pas SNCF, ça concerne d'abord le gouvernement et les élus. Et la question qui est posée, c'est quel est le bilan des lignes qui ont été construites et faut-il construire de nouvelles lignes ? Ça, c'est une vraie question politique.
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Guillaume Pepy : "Les TGV aujourd'hui, merci pour eux, et ils dégagent du bénéfice, pas assez à notre goût mais ils dégagent du bénéfice. La question qui est posée par la COUR DES COMPTES, encore une fois, il faut être précis, c'est une question qui porte sur la construction de nouvelles lignes à grande vitesse. Et la question qui est derrière, c'est de dire, est-ce qu'il faut continuer à construire de nouvelles lignes ou est-ce qu'il vaut mieux s'arrêter en considérant que le réseau français a la bonne taille. Et ça, c'est une vraie question politique, nous, SNCF, nous sommes opérateur, c'est heureusement dans notre pays en démocratie le gouvernement et les élus qui le décident."
Guillaume Pepy : "Comme opérateur, la réponse est non, c'est une question purement politique. Le choix de construire une ligne à grande vitesse dans notre pays, c'est un choix politique au bon sens du terme, c'est est-ce qu'on met les 30 millions d'euros au kilomètre que nécessite la construction d'un kilomètre de ligne à grande vitesse. Nous, vu de nous aussi bien Jacques RAPOPORT, le président du réseau, que moi, nous, nous pensons que l'essentiel des ressources doit être consacré au réseau existant."