Pour l’instant, le dossier de la LGV Limoges-Poitiers n’est toujours pas sur le bureau de la commission nationale de débat public. Le délai, passé depuis fin janvier, n’inquiète pas outre mesure le président de l’association de promotion du TGV Poitiers-Limoges-Brive.
« Nous allons déposer le dossier au début de l’été, assure Jean-Pierre Limousin. L’enquête publique doit démarrer à l’automne pour se terminer au printemps 2013. C’est le nouveau ministre des transports qui fixera la date. Ce dossier a pris du temps car c’est un travail minutieux, notamment pour que le projet entraîne un minimum d’impact écologique sur l’environnement et les constructions. »
Limoges à 2 heures de Paris??Ce n’est qu’à l’issue de l’enquête publique que ce projet de LGV Limoges-Poitiers prendra forme ou pas. Des registres d’enquête attendront les observations du public au sein de chacune des mairies concernées par le tracé. Si dans moins d’un an, le projet est déclaré d’utilité publique, de nouvelles études plus détaillées seront alors conduites.
La position prise par le nouveau Président de la République (ci dessous) n’a pas terni la confiance de l’association de promotion de la LGV.
« François Hollande a pris une position officielle mi-octobre en faveur de ce projet, explique Jean-Pierre Limousin. Honnêtement, ne pensez-vous pas que nous avons plus de chance que jamais?? De plus, financièrement, il a répondu favorablement à ce projet. Le total de cette ligne représente moins que les redressements fiscaux annuels en France. Ces 1,7 milliard d’€ représentent une somme considérable, par rapport au budget de l’État, c’est peu. »
Un projet de 1,7 milliard d’€L’association de promotion, présente en ce moment à la foire-exposition de Limoges, n’a de cesse de montrer que de nombreuses agglomérations sont derrière ce projet (Périgueux, Tulle, Brive, Cahors ou Aurillac). Soit un territoire de 3 millions d’habitants représentant 900.000 emplois. Les partisans du TGV ont toujours pour objectif une mise en service à l’horizon 2018-2020, après plusieurs années de travaux.
Franck Jacquet