LGV Poitiers-Limoges : Les opposants poitevins espèrent l'enterrement du barreau

LGV Poitiers-Limoges :  Il faut tout arrêter ! 

Selon les opposants poitevins à la ligne à grande vitesse entre Poitiers et Limoges la période est particulièrement propice à un enterrement politique du projet.

 

 Hier, son président Nicolas Bourmeyster et les membres du bureau ont fait le point sur le projet de ligne à grande vitesse entre les deux capitales régionales qu'ils dénoncent depuis trois ans. Et notamment sur une décision lourde de sens, selon eux : « Le gouvernement a dit qu'il allait remettre à plat les 14 projets de ligne à grande vitesse en France et déterminer lesquels sont prioritaires, explique le collectif. C'est donc le moment idéal pour prendre la décision d'arrêter carrément le projet entre Poitiers et Limoges. »

 

Les opposants ne s'appesantissent pas sur les arguments qu'ils avancent  depuis 2009 « sur l'inutilité de ce projet en matière écologique, économique, ou d'aménagement du territoire ». Ils préfèrent se concentrer sur l'argument du coût. « Sous-estimé depuis le début par Réseau Ferré de France aux alentours de 1,3 milliard d'euros, son montant total dépassera largement les deux milliards en 2017, assure Nicolas Bourmeyster. Plusieurs collectivités locales ont d'ores et déjà dit qu'elles n'auront pas les moyens de participer à son financement. Et il ne faut pas non plus compter sur un partenariat public/privé, un système décrié par la nouvelle majorité gouvernementale. Il ne reste donc qu'un opérateur capable de le financer, c'est l'État lui-même. »


Comme l'heure est plutôt aux économies budgétaires du côté de l'Élysée et de Matignon, les opposants espèrent un enterrement politique du projet. « Mais il subsiste le risque d'une décision strictement politique, prise par un président de la République dont on connaît les attaches limousines », notent-ils.
C'est sur ce thème qu'ils vont organiser des manifestations dans les semaines qui viennent et qu'ils vont écrire aux parlementaires de la Vienne, « ainsi qu'aux élus de l'Indre et de la Creuse concernés par les projets alternatifs POCL et POLT (NDLR. : Paris-Orléans-Clermont-Lyon et Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) ».

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