LGV Poitiers-Limoges-LGV SEA : les collectivités de Midi Pyrénnées proposent des alternatives de financement
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Alors que le Maire de Limoges se positionne en défenseur obstiné de la LGV Poitiers-Limoges, et qu'aucun élu n'a entrepris de démarche significative pour appuyer le projet de LGV Poitiers-Limoges. Tous se contentent des déclarations d'intention du Président de la République en Creuse ou de l'ancienne ministre Nathalie Kosciusco Morizet au journal Sud-Ouest et continuent à verser leur contribution au financement de la LGV SEA espérant qu'elle suffira à ne pas remettre le projet de barreau en question !
Par contre, d'autres s'activent pour que leur région ne soit pas effectivement victime des problèmes économiques et de financement
Ainsi, lors de son assemblée générale l’association TGV Sud-Ouest, a défendu la future LGV Bordeaux -Toulouse.
Le président de Région Midi-Pyrénées Martin Malvy, accompagné du président du Conseil général de la Haute-Garonne Pierre Izard et du député-maire de Toulouse Pierre Cohen ont affiché leur détermination en déclarant « Nous réaffirmons notre volonté que le chantier démarre comme prévu en 2017 ».
Cette réunion avait lieu dans un contexte tendu puisque parmi les 58 collectivités appelées à contribuer au financement de la future LGV, les départements du Lot et Garonne et du Gers ont annoncé qu’ils ne participeraient à son financement.
Cette réunion avait lieu dans un contexte tendu puisque parmi les 58 collectivités appelées à contribuer au financement de la future LGV, les départements du Lot et Garonne et du Gers ont annoncé qu’ils ne participeraient à son financement.
Axe européen de transport prioritaire, la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse doit prolonger le futur tronçon entre Tours et Bordeaux et ainsi créer une ligne TGV entre Paris et Toulouse à horizon 2020.
Un projet dont l’addition ne cesse d’augmenter pour les collectivités. La Région Midi-Pyrénées a ainsi vu sa contribution passer de 460 à 800 millions d’euros et celle de la Haute-Garonne dans des proportions identiques.
Les trois élus ont annoncé avoir écrit au Premier ministre François Fillon pour « obtenir des garanties qu’une fois le tronçon entre Tours et Bordeaux sera réalisé, celui entre Bordeaux et Toulouse le soit aussi ».
Mais également pour présenter des alternatives de financement du projet. « Nous proposons :
- soit d’abandonner notre participation pour le tronçoc Tours-Bordeaux (pour lequel il manquerait 280 millions d’euros) afin de prendre intégralement en charge la partie Sud Gironde-Toulouse,
- soit de maintenir notre contribution à Tours-Bordeaux (un total de 250 millions d’euros pour les collectivités de Midi-Pyrénées) en échange d’un remboursement de la part des collectivités d’Aquitaine au moment de financer Sud Gironde-Toulouse », détaille Martin Malvy.
Cette détermination des collectivités de Midi-Pyrénées a été saluée par Guillaume Pepy. Invité par l’association TGV Sud-Ouest, le président de la SNCF a ainsi rappelé que l’unité et la détermination des porteurs du projet de LGV est primordiale pour sa réussite, comparant Paris-Bordeaux-Toulouse à Paris-Lyon-Marseille. Avant d’ajouter, à l’issue de l’assemblée générale : « Il est normal que des questions se posent. Mais nous avons déjà su régler les problèmes pour sept lignes à grande vitesse. Il faut rester serein. C’est sérieux mais pas insurmontable."
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