LGV Poitiers-Limoges -POLT : les préconisations de la Cour de Comptes sont-elles plus crédibles que d'autres en matière de LGV ?

Billet d'humeur,

 Une fois n'est pas coutume de donner un sentiment personnel sur un sujet d'actualité qui n'est toutefois pas sans lien, avec les informations d'horizons divers données ici, sur les infrastructures et plus particulièrement sur l'actualité concernant de la LGV Poitiers-Limoges;

En effet, beaucoup d'opposants aux LGV se veulent les chantres des déclarations de la Cour des Comptes en la matière, en les reprenant,  pour  y trouver l'illustration du bien fondé de leur protestation.

Alors, qu'il est  parfaitement légitime d'être contre un projet,  le recours à la rhétorique de la Cour est-elle un  bon raisonnement qui doit légitimer  le prétexte d'une opposition ?

On ne peut pas, en effet, ne relever dans les rapports et les déclarations successives que les éléments qui arrangent , sans avoir à l'esprit le contexte actuel où le discours de la Cour des Comptes est  éminemment idéologique et alors,   qu'elle  n’a  aucune légitimité pour se prononcer sur les politiques macroéconomiques du gouvernement.

 Elle n'est censée qu'exercer une mission de conseil. Pourtant ,  le message porté par  Didier Migaud, Premier  Président, et relayé ad libitum est sans équivoque : «Les dépenses publiques doivent diminuer…»

 Ainsi, toutes "les ordonnances du Palais Cambon" sont autant de pains bénis pour la presse et elles sont extrêmement pratiques pour faire passer les messages de rigueur.

Avant de mettre en avant ses avis, qui, pour certains, auraient  force de loi en matière de LGV, il convient de se rappeler que :

 

  • Bien, qu'officiellement, la Cour des comptes ne fasse pas de politique, et encore moins d’idéologie et se "présente comme une machine à calculer à visage humain ", elle plante toujours le même décor, avec les mêmes constats, pour arriver aux mêmes suggestions 
  • Cet organisme au-dessus de tout soupçon est à l’économique ce que le Conseil constitutionnel est à l’ordre institutionnel : le défenseur du conservatisme le plus élémentaire 
  • Didier Migaud, son Premier Président  se contente de faire des additions et des soustractions, en vertu d’une logique imparable revenant à opposer les salariés entre eux : le cadre qui touche plus que l’ouvrier ; l’ouvrier qui touche plus que le chômeur ; le chômeur qui touche plus que son futur cadavre, sans oublier évidemment le fonctionnaire qui touche plus que le retraité du privé. Par contre, on ne cible jamais les privilégiés, les nantis ou les exilés du fisc. 
  • Dans un passé récent, par des rapports taillés au cordeau de l’austérité, il a préparé le terrain dans des domaines hautement sensibles. Il a posé le problème (réel et incontournable) de la dette publique sans la relier aux causes fondamentales. Il a endossé l’habit de père la rigueur alors que le FMI reconnaît aujourd'hui l'absurdité de cette thérapie dans« panorama sur l’économie mondiale » d’octobre dernier  et dans l' étude d’Olivier Blanchard (à lire  sur le site du FMI mais en anglais) . 

 

Didier Migaud est aux commandes, il préconise de s’attaquer aux retraités, à l’exonération fiscale de ceux qui ont eu trois enfants, aux allocations familiales  à l'indemnisation du chômage "trop coûteux".........

 

 

C'est sans doute pourquoi,« Le Figaro » et « Les Échos » ne tarissent pas d'éloges sur les prises de position du président PS de la Cour des comptes, qui d'ailleurs, ne serait devenu socialiste que par accident, du fait des liens entre François Mitterrand, alors maire de Château-Chinon, et ses parents, notaires et pharmaciens.

Nous devons donc très sérieusement nous interroger sur l'utilisation que nous faisons de ses rapports et autres diatribes. Elles vont toutes dans le même sens "austérité à tous crins !"....... 

 


 

 

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