L'argument peut paraître un peu spécieux, mais il est destiné à faire mouche : « Toutes les conditions politiques sont réunies pour la réalisation de la LGV Poitiers-Limoges. Dans un département qui a donné 65 % de ses suffrages à François Hollande, on ne comprendrait pas que la ligne ne se fasse pas » affirme Guillaume Guérin, président du club Haute-Vienne Alternance.
« On n'en est plus à 1,5 milliard d'euros près ! »Rémi Viroulaud et Camille Geutier, conseillers municipaux UMP, sont même allés la veille à l'hôtel de ville de Limoges pour consigner leur avis sur le registre de l'enquête publique. Un courriel a également été adressé, accompagné d'une lettre-type, à tous les militants pour qu'ils apportent en masse leur soutien au projet en écrivant au président de la commission d'enquête publique, sis à la préfecture de la Haute-Vienne.
« Une large majorité se dégage en Limousin en faveur de la LGV et il existe un consensus politique. On n'en est plus à 1,5 milliard d'euros près ! » s'emporte Raymond Archer, leader du groupe d'opposition de droite au Conseil régional et qui a suivi comme élu tous les épisodes du feuilleton depuis plus de vingt ans.
Camille Geutier embraye en rappelant que « la droite s'est battue pour avoir l'autoroute A 20 comme elle se bat pour avoir la ligne ferroviaire à grande vitesse ». Guillaume Guérin ajoute : « Nous avons le devoir d'apporter notre soutien en masse au projet, comme le font les socialistes. »
Enfin, Rémi Viroulaud, secrétaire départemental adjoint de l'UMP en Haute-Vienne, insiste pour sa part sur « le coût au kilomètre de la ligne Poitiers-Limoges, le moins élevé de tous les projets de grande vitesse ferroviaire ».
Marcel Oudot