LGV Poitiers-Limoges : un atout supplémentaire, le choix LGV de Périgueux par Limoges acté
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Le comité de pilotage de modernisation de la ligne pour la desserte Périgueux-Paris par le TGV a validé hier l'option du transit par Limoges.
Le TGV entrera-t-il en gare de Périgueux en 2020 ? Il est un peu tôt pour le dire car la procédure s'annonce longue. Mais hier après-midi, une étape importante a été franchie. Se tenait en effet, à la préfecture de la Dordogne, une nouvelle réunion du comité de pilotage de la modernisation de la ligne pour la desserte Périgueux-Paris par le TGV.
Présidé par le préfet, le comité rassemble les représentants des deux régions, Aquitaine et Limousin, le département de la Dordogne, la Communauté d'agglomération périgourdine, la Ville de Périgueux, sans oublier les parlementaires.
Était bien sûr présent RFF, directement concerné. Initialement, sept scénarios étaient en balance. Hier, deux étaient encore en débat, RFF ayant marqué jusqu'ici sa préférence pour un transit via Coutras, là où le maire de Périgueux, Michel Moyrand, a toujours défendu le passage par Limoges. Les autres collectivités se sont rangées à ses côtés.
Quant au préfet, il a toujours affirmé son soutien pour tout projet d'infrastructure moderne et adaptée.
Quatre allers-retours par jour
Le scénario du TGV Périgueux-Paris via Limoges, sans changement de train, a été retenu. Plusieurs arguments ont plaidé en faveur de ce tracé, à commencer par le coût du billet et surtout des travaux, 176 millions d'euros contre 227 millions pour l'option par Coutras. Le voyage gagne en outre 7 minutes en rapidité pour un temps de trajet d'environ 3 heures.
La fréquentation s'annonce également meilleure avec une tendance révélant une hausse proportionnelle au nombre d'allers- retours. Le choix hier s'est porté sur quatre allers-retours afin d'assurer une base initiale suffisante estimée à 20 000 passagers par an.
Quatre ans de chantier
Cependant, le dossier est loin d'être bouclé. RFF doit mener des études complémentaires sur les modalités de desserte, de décrochage de voitures en cours de trajet, etc.
Pour sa part, le préfet va élaborer une note d'enjeux qui pourrait être remise au ministre des Transports à l'automne pour qu'il valide ou non le projet. S'il est retenu, d'autres études portant sur les travaux nécessaires à la modernisation et à l'électrification des 99 kilomètres de la ligne devront être réalisées, RFF estime la durée du chantier à quatre années.
L'objectif de ceux qui défendent, le dossier, à l'instar de Michel Moyrand, est de se raccorder au calendrier de la LGV Limoges-Poitiers dont l'enquête publique démarrera à la fin de cette année. Ce qui impliquerait de démarrer les travaux en 2016 pour une mise en service de la liaison Périgueux-Paris en TGV dès 2020. Si aucun déraillement n'intervient d'ici-là.