POLT-POCL : les élus du Cher et de l'Indre vont faire du "lobbying" à l'Elysée
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Que ce soit à Châteauroux, à Issoudun, à La Châtre ou au conseil général, tout le monde est d'accord : il faut faire la LGV Paris Orléans Clermont-Ferrand et abandonner la LGV Limoges-Poitiers, si chère à Bernadette Chirac.
Cette solution d'abandon, si elle pouvait être retenue, est de loin préférable à un nouveau débat public pour lequel plaident certains opposants dans un recours au Conseil d'Etat.
En effet, les objectifs donnés au projet de barreau en termes de temps et d'ouverture vers la façade atlantique risquent de produire les mêmes effets, le POCL n'y répondant pas.
Aussi, les élus affûtent leurs arguments :
- Tout d'abord, parce que la ligne Paris-Lyon doit être doublée de toute façon – elle arrivera à saturation, d'ici 2025, prévoit la loi Grenelle – ce que les élus du Berry ont bien compris.
- Ensuite, « parce que ça permettrait aux Limougeauds d'accéder beaucoup plus facilement à Lyon et à la Méditerranée », explique André Laignel, maire PS d'Issoudun, et donc, membre de la majorité au pouvoir. « Hélas, s'il suffisait d'appartenir à la majorité ! En tout cas, l'abandon du barreau Poitiers-Limoges permettrait aussi de prendre en compte, dans les études de Réseau ferré de France, le potentiel de voyageurs supplémentaires qui accéderaient au réseau à grande vitesse, par Châteauroux et la ligne Paris Orléans Limoges Toulouse (Polt). »
- « La LGV Centre est stratégique, rappelle Nicolas Forissier, maire UMP de La Châtre.Ce projet donnera le TGV aux seuls départements qui ne l'ont pas. On ne pourra pas tout faire, mais l'équité territoriale doit primer. »
Tous, préfèrent le tracé ouest, celui que réclament les élus indriens, plutôt que le scénario médian . Et donc un raccordement de la POLT à la LGV, du côté… d'Issoudun.
Problème, ce tracé rend le trajet Paris-Lyon plus long de 10 minutes, 1 h 55 contre 1 h 45.