Transport : le lancement des assises ferroviaires a eu lieu le 15 septembre

Coup d’envoi : le jeudi 15 septembre 2011 par Nathalie Kosciusko-Morizet et Thierry Mariani, ministre des Transports. Dès leur lancement, les syndicats s'opposent à la Ministre qui met en avant la question du  statut qui devra être examinée, concurence oblige.....

Plusieurs questions seront à l'ordre du jour :

Quel sera le modèle ferroviaire de demain ? Ouverture à la concurrence du transport de voyageurs, besoin de modernisation du réseau, amélioration de la qualité de services …Autant de défis à relever qui vont faire l’objet d’une réflexion sur 4 mois menées par une assemblée constituée de l’ensemble des acteurs du secteur : industriels, syndicats, voyageurs, élus, entreprises.

 

Symbole de performance industrielle, de succès commerciaux et d’innovation technologique, le système ferroviaire Français est une vitrine pour notre pays. Pourtant, ce secteur est aujourd’hui confronté à des enjeux de taille : ouverture à la concurrence du transport de voyageurs sous l’impulsion des politiques européennes, stagnation voir dégradation des parts de marchés de certains services de transport, besoin de modernisation du réseau pour absorber l’augmentation du trafic et améliorer la qualité de services pour le voyageur…

Face à ces défis, le secteur ferroviaire doit trouver un nouveau souffle pour continuer à créer de nouveaux emplois en France et accélérer la conquête de nouveaux marchés. Dans ce contexte, comme l’a annoncé le président de la République lors de l’inauguration du TGV Rhin-Rhône, Nathalie Kosciusko-Morizet et Thierry Mariani, ministre des Transports, lancent une réflexion sur le modèle ferroviaire français de demain.

Tous les représentants du secteur réunis

Une assemblée constituée de l’ensemble des acteurs du secteur (industriels, syndicats, voyageurs, élus, entreprises) et de personnalités qualifiées apportant un regard neuf sur les problématiques se réunira tous les mois, pour examiner les faiblesses du système actuel et formuler ensemble des propositions concrètes à mettre en oeuvre.

 

Quatre commissions fonctionneront.

Entre les séances plénières, des travaux de réflexion approfondis seront conduits par
quatre commissions :

  •  Le ferroviaire français au coeur de l’Europe, présidée par Gilles SAVARY, ancien député européen, spécialiste des transports. La réflexion portera sur les conséquences d’une ouverture du marché ferroviaire et les exigences qu’elle impose en termes de régulation pour la SNCF comme pour les nouveaux entrants.
  • La gouvernance du système ferroviaire, présidée par Véronique MORALI, inspecteur des finances et entrepreneur. Cette commission s’intéressera à l’évolution de la relation entre le gestionnaire du réseau ferré national et la SNCF, à l’opportunité d’une nouvelle étape de décentralisation, et à l’évolution de la gestion des gares et des autres infrastructures de service.
  • L’économie du ferroviaire, présidée par Nicolas BAVEREZ, économiste et historien. Ils s’interrogeront sur les priorités d’investissement sur le réseau, les conditions permettant d’offrir un transport au meilleur coût tout en préservant la qualité et le financement et la part qu’il convient de faire payer à l’usager. Dans cette commission siègera Rémy Prud'homme qui considère le rail comme une technologie rétrograde
  • L’avenir de la filière ferroviaire, présidée par Bruno ANGLES, ingénieur des ponts et chaussées. La réflexion s’appuiera sur une analyse stratégique des marchés ferroviaires en France et à l’étranger et sur une analyse comparée des filières françaises dans d’autres domaines industriels afin de proposer plusieurs scénarios d’évolution de la filière et les orientations permettant de renforcer sa compétitivité.

Les travaux en commission et en assemblée s’appuieront sur les nombreuses réflexions en cours (le volet transports du Grenelle de l’environnement, l’engagement national pour le fret ferroviaire, les conditions d’expérimentation de l’ouverture à la concurrence, la stratégie industrielle de la filière ferroviaire et sa compétitivité).

Des propositions concrètes dès début 2012
Les Assises du ferroviaire devront remettre au Gouvernement en tout début d’année 2012 des propositions concrètes permettant de dessiner une politique de reconquête du ferroviaire à court, moyen et long terme.

 

Cependant, au cours d'un entretien publié dans le parisien, la Ministre a clairement affirmé que le statut des cheminots serait au coeur des débats et qu'il ne fallait pas "faire l'autruche, la concurence arrive...."

Cette prise de position a suscité la colère des syndicats qui envisagent un mouvement de grève en octobre. La CGT a d'ailleurs publié un communiqué de presse explicite.

Elle a également indiqué que le financement des LGV, serait désormais envisagé avec les collectivités et le privé. Et que la route pourrait y participer.

Ces assises ferroviaires voulues par les organisations syndicales ne vont-elles pas se retourner au profit du gouvernement ? Tous les mouvements de grève ne sont-ils pas  générateurs de mécontentement  chez  les usagers.......ce qui serait bienvenu en période électorale

 

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