Ainsi, le projet de décret constituant SNCF Mobilités prévoit   dans son article 4 "qu'elle assure dans le cadre de son autonomie de gestion ou d’une convention conclue avec l’Etat conformément aux dispositions du règlement (CE) n°1370/2007 relatif aux services publics de transport de voyageurs par chemin de fer et par route, les services de transport ferroviaire de voyageurs d’intérêt national "( en clair les TET)


“La liberté tarifaire", c'est à dire une augmentation de la participation de l'usager, constitue aussi une piste de réflexion pour trouver des ressourcesl, dans le contexte de suppressions de l'éco-taxe et du versement interstitiel, voté dans le cadre de la réforme ferroviaire et qui vient d'être supprimé le 14 novembre dernier en première lecture à l'Assemblée Nationale . Un coup dur pour les Régions qui comptaient sur cette ressource au 1er janvier prochain.

 

A cela, il faut ajouter l'absence remarquée des usagers dans la commission "Avenir des TET", alors que la FNAUT, en particulier, n'a pas ménagé ses efforts pour alerter  à plusieurs reprises, le Gouvernement sur le sujet.


Une analyse sera également menée sur les nouvelles formes de mobilité comme le covoiturage, dont les conséquences ne sont pas neutre sur le transport ferroviaire  

Il faut cependant noter que  Philippe Duron affirme bien son positionnement personnel en déclarant "Les Trains d’Equilibre du Territoire (TET) constituent un élément essentiel de la politique de l’Etat en matière de transport et d’aménagement du territoire. Les TET ont vocation à relier entre elles les grandes villes de notre pays, à une vitesse se situant entre le TGV et le train interrégional (TER). Le problème est qu’ils s’inscrivent aujourd’hui dans une offre de transport très hétérogène et donc peu lisible au plan commercial pour les usagers. En raison de ce manque de positionnement clair et d’une vétusté avancée du matériel, ils génèrent aujourd’hui un déficit d’exploitation qui pénalise les résultats de la SNCF malgré la création d’une autorité organisatrice d’Etat. Or, l’enjeu est crucial pour la population et les économies locales et concerne de nombreuses grandes lignes structurantes telles que Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, la transversale Bordeaux-Toulouse-Marseille, Paris-Orléans-Clermont-Lyon ou encore bien sûr Paris-Cherbourg."

......Tout comme la commission Mobilité 21, nous aurons à cœur de dégager le consensus le plus fort possible sur ces questions essentielles pour la mobilité des Français. Nous proposerons au ministre des scénarii politiquement et financièrement soutenables pour que les TET puissent répondre aux besoins des territoires et des usagers. Les trains grandes lignes de demain s’imposeront avec des services répondant aux attentes des usagers et un matériel moderne, robuste, rapide et confortable. Nous ne partons pas de rien ! Le travail partagé de longue date entre Etat et Régions ou encore le rapport récent de la Cour des comptes sur cette problématique seront des aides précieuses."