POLT: Ce que dit le BEA-TT sur l'accident de Brétigny

10 janvier - 16h -Le BEA-TT, organisme d'experts indépendants relevant du ministère des transports, a rendu son rapport sur l'accident de Brétigny.http://www.bea-tt.developpement-durable.gouv.fr/bretigny-sur-orge-r198.html

 

Il confirme un certain nombre d'élements connus mais précise que la fissuration d'un rail serait  à l'origine de l'accident de l'Intercités Paris-Limoges à Brétigny-sur-Orge le 12 juillet 2013.

Il s'agit là, de la principale conclusion du rapport du bureau d'enquête des accidents de transport terrestre


Dans ce rapport d'étape, le BEA-TT,  retrace l'enchaînement des défaillances techniques qui a mené à l'accident du train : la troisième voiture du convoi est venu butter contre une éclisse, une sorte d'agrafe reliant deux rails au niveau d'un appareil de voie. Cette éclisse, qui a pivoté sur l'un de ses boulons d'attache, a fonctionné comme un tremplin pour le train, provoquant son déraillement.

 

 « Le désassemblage est très vraisemblablement la conséquence d'une fissuration qui s'était développée depuis plusieurs mois dans l'âme de l'extrémité du rail du cœur de traversée incriminé, jusqu'à ce qu'un morceau s'en détache, entraînant des efforts anormaux dans le troisième boulon du joint éclissé considéré. Sous ces efforts, la tête de ce boulon a rompu », 

Si le premier boulon avait « a priori » cédé avant la tournée de surveillance effectuée par des cheminots le 4 juillet, les autres boulons n'ont cédé — l'un en se dévissant, les deux autres par rupture de leur tête — que quelques jours avant l'accident, entre le 4 et le 12 juillet.

 

Concernant la maintenance des voies, le BEA-TT assure que le  « schéma de maintenance a été respecté » par les cheminots, mais « la non-détection de la défaillance du boulon no 3 » ainsi que, de manière générale, la qualité de montage et de maintenance des assemblages boulonnés interpellent les experts.


La SNCF et RFF, le gestionnaire du réseau, avaient  jugé que ce morceau de métal était la principale raison du drame. Cependant, les deux entreprises, étaient incapables d'expliquer comment cette éclisse avait pu se détacher, puisque, habituellement, elle est attachée par quatre boulons.

 

D'ores et déjà le BEA-TT a formulé 3 recommandations à la SNCF et à RFF qui doivent:

 

  •  améliorer le niveau de maîtrise des assemblages boulonnés des appareils de voie »
  • « clarifier et renforcer les règles relatives aux mesures à prendre en cas de détection d'anomalies affectant la boulonnerie des appareils de voie ». En particulier, elles doivent « préciser le délai maximal », après toute tournée de surveillance, « dans lequel toute la boulonnerie doit êtreprésente et serrée ».
  •  identifier les appareils de voie particulièrement sollicités sur certains secteurs et « présentant des particularités impliquant une maintenance renforcée ou une régénération anticipée ».

 

Ces premières explications connues, c'est désormais à la justice d'établir les responsabilités de chacune des entreprise dans l'accident. La SNCF et le RFF, voire des salariés ou les présidents-directeurs généraux des deux entreprises.

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