Transports : Programme du candidat de L'UMP, Nicolas Sarkozy

Mobilicités publie le programme du candidat  UMP Nicolas Sarkozy en matière de transports.
Plus qu'un programme, le président sortant fait le bilan de son premier mandat, mais aussi une promesse, celle d'un troisième appel pour les projets de transports collectifs en site propre portés par les collectivités locales, et annonce une loi en 2012 autorisant l'ouverture à la concurrence des trains d'équilibre du territoire et des TER dans les régions prêtes à l'expérimenter.

Transport urbain : "Je m'engage à lancer un troisième appels à projets"
"Je me suis engagé à multiplier par cinq les lignes de transports en commun en site propre d'ici à 2020. Je suis très attaché à cet objectif, sur lequel le gouvernement est même en avance : deux appels à projets ont été organisés, pour un engagement de l'Etat de 1,3 milliard d'euros en vue de la mise en chantier de plus de 1 000 kilomètres de lignes d'ici à fin 2013. Cet effort sera poursuivi dans les cinq ans à venir. Je m'engage, en effet, à lancer un troisième appel d'offres de TSCP dans les mois qui viennent.
Par ailleurs, j'ai souhaité faire des transports le premier acte du Grand Paris : 35 milliards d'euros sont consacrés d'ici 2015 au réseau de transport : 12,5 milliards d'euros pour modernisation du réseau existant,  plus de 20 milliards d'euros seront investis dans le Grand Paris Express, le futur métro automatique. Ce nouveau réseau de 155 kilomètres de lignes et 57 gares devrait permettre d'attirer 2 millions de voyageurs supplémentaires en Ile-de-France d'ici 2025. Les premiers tronçons seront mis en service dès 2018". 

Transport ferroviaire : "Les règles européennes ne sont pas là pour nous empêcher de concevoir un système ferroviaire performant"

"Malgré la crise, la France investit massivement dans le transport ferroviaire comme elle ne l'avait plus fait depuis plusieurs décennies : 8 milliards d'euros entre 2007 et 2012. Cet effort profite en premier lieu à la grande vitesse : alors que jusqu'à présent, la France a construit des lignes à grande vitesse l'une après l'autre, aujourd'hui quatre chantiers sont conduits de front : Tours-Bordeaux, Bretagne-Pays de Loire, la poursuite de Paris-Strasbourg et les contournements de Nîmes et de Montpellier.
Le développement de la grande vitesse ne s'est pas fait au détriment de l'entretien du réseau ferré existant. L'ampleur des bouleversements occasionnés par les travaux dans les horaires 2012 en témoigne. Alors qu'entre 1984 et 2005, notre pays a réduit de moitié son effort de régénération (500 kilomètres de voie par an), nous avons retrouvé un rythme de 1 000 kilomètres régénérés chaque année en 2010, pour permettre à terme d'améliorer la qualité de service des trains du quotidien.

La restauration des équilibres financiers du système ferroviaire constituera, malgré tout, une priorité. L'offre ferroviaire devra être progressivement repensée, tout comme la gouvernance du système ferroviaire, aujourd'hui trop peu efficace. Je souhaite notamment unifier au sein d'une structure unique les métiers de la gestion de l'infrastructure, aujourd'hui répartis entre RFF et la SNCF. C'est essentiel. Pour moi, les règles européennes ne sont pas là pour nous empêcher de concevoir un système ferroviaire performant.


Service garanti, qualité de service : "90% des conflits sont évités à la RATP et la SNCF"

Après mon élection en 2007, j'ai tenu à ce qu'un service garanti soit mis en place pour les usagers des transports terrestres. 90% des conflits sont évités à la RATP et à la SNCF. Même lors de la grève d'octobre 2010, la circulation des trains a quand même pu être maintenue à hauteur de 50%. Depuis le 1er mars 2012, ce service garanti sera aussi mis en œuvre dans le secteur aérien.

En Ile-de-France, où la qualité de service des transports urbains était particulièrement dégradée, j'ai souhaité que des mesures exceptionnelles soient prises. Le renouvellement du matériel roulant et l'entretien du réseau sont redevenus des priorités. J'ai demandé à la RATP, à la SNCF et à RFF d'expérimenter la mise en place d'une structure de pilotage sur les lignes A et B du RER, pour mieux coordonner l'exploitation des lignes et la gestion de l'infrastructure.

Autorités organisatrices : "Déléguer aux régions la compétence tarifaire"

"L'actuelle répartition est complexe et implique des financements croisés considérables, l'Etat versant 2 milliards d'euros chaque année aux régions rien qu'au titre des TER. Je ne crois pas qu'il faille imaginer des bouleversements institutionnels. Des clarifications sont nécessaires, toutefois. Nous les avons engagées, comme pour les trains Intercités dont l'Etat est devenu autorité organisatrice depuis 2011. Je considère également qu'il serait souhaitable de déléguer aux régions la compétence tarifaire".


Ouverture à la concurrence
: "Une loi en 2012 pour expérimenter la concurrence sur les lignes TER et TET"


"Je suis favorable au principe d'une ouverture progressive et maîtrisée du transport ferroviaire de voyageurs à la concurrence, si toutes les conditions sont réunies pour qu'elle permette d'améliorer la qualité de service et  diminuer le coût de transport. Une loi sera préparée en 2012 pour permettre aux autorités organisatrices qui le souhaiteraient d'ouvrir à la concurrence l'exploitation de leurs lignes, en commençant par les services régionaux (TER) et les trains d'équilibre du territoire (TET).

Pour moi, cette ouverture à la concurrence va naturellement de pair avec l'élaboration d'un cadre social harmonisé pour les employés du ferroviaire. Il est essentiel de garantir une compétition équitable entre les opérateurs ferroviaires. Il me semble que des négociations avec les partenaires sociaux pourraient être ouvertes pour aboutir à une convention collective des salariés du transport ferroviaire de voyageurs".


Fret ferroviaire
: "Tous nos efforts seront vains si les conflits sociaux minent le trafic de fret"


"L'objectif du gouvernement a toujours été de favoriser le report du transport des marchandises de la route vers le rail et le fleuve. Mais, plutôt que de pénaliser artificiellement le transport routier français qui affronte déjà une concurrence internationale exacerbée, il a été décidé de donner aux modes de transport ferroviaires et fluviaux les moyens (7 milliards d'euros d'ici à 2020) de progresser dans le transport massifié sur longue distance. Le fret ferroviaire a certes été durement touché par la crise, mais les autoroutes ferroviaires se déploient, les opérateurs ferroviaires de proximité voient le jour et des investissements attendus depuis longtemps avancent enfin, comme Serqueux-Gisors qui permettra d'évacuer par le rail des masses considérables de fret arrivant dans le port du Havre. Mais, je veux le dire, tous nos efforts seront vains si les conflits sociaux minent le trafic de fret plusieurs mois durant".


Programme transmis par l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy à la demande de la rédaction de Mobilicités.
 

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