LGV Poitiers-Limoges : retour sur les conclusions du débat public

 

Alors que les opposants de la coordination des riverains et impactés ( CRI)  vont participer à la manifestation organisée le 9 février prochain à Limoges, ils publient des informations justifiant leur désaccord au projet en se fondant sur une phrase extraite du document de compte rendu du débat public publié le 30 janvier 2007 : 

 

 

"Une Ligne à Grande Vitesse peut-elle constituer une solution aux besoins du Limousin et des territoires avoisinants ?

Si oui, le choix d’une LGV Poitiers-Limoges est-il judicieux ?"

Chacune de ces deux questions en appelle évidemment une autre : « Y a-t-il des solutions

alternatives "


C'est oublier que cette phrase est non la conclusion du débat public mais la question centrale  qui a été posée lors de celui-ci pour  "APPRÉCIER L’OPPORTUNITÉ DU PROJET" puisqu'il  s'agissait, par rapport au thème de l’opportunité de réaliser ou non le projet de Ligne à Grande Vitesse entre Poitiers et Limoges en répondant aux  deux questions posées.


 

La conclusion ayant abouti à la décision de RFF de faire les études de la LGV, cette conclusion ayant elle-même conduit à l'inscription de cette infrastructure dans la loi du Grenelle 1.

Tous les arguments actuellement avancés par les opposants y ont été largement débattus et tous les questionnements ont été posés

 

 

Elles vont du doute sur la faisabilité et la critique intrinsèque de ce projet à la comparaison défavorable avec d’autres solutions. Certains arguments ou observations sont même avancés par des défenseurs du projet sans que, pour autant, leur position globalement favorable soit modifiée. "Un projet d’inspiration politique sans volonté réelle des pouvoirs publics"

 

 

Le mandat donné à RFF était donc celui qui est  formulé dans la décision de RFF du 8 mars 2007. Affirmer le contraire est une imposture.


Que l'on soit ou  reste contre le projet est une chose, déformer la réalité en est une autre, notamment  en  justifiant , un point de vue qui se défend, par un syllogisme inductif

et en sortant des phrases de leur contexte  alors que bon nombre de détracteurs actuels se sont immiscés dans le projet bien après le débat et souvent pour des raisons de proximité avec le tracé, ou pour des questions d'opportunité politique. 

 

 

On  peut consulter ce compte rendu  sur :

 

http://www.debatpublic.fr/docs//bilan_debat/bilan-cndp-poitiers-limoges-lgv.pdf

 


On y verra que certains  participants ont été très critiques et qu'ont été  abordés par grands thèmes :

 

 

  • Le désenclavement seulement partiel de la région
  • la priorité discutable en faveur de la façade atlantique
  • Une « condamnation » de la ligne historique directe Paris-Orléans-Limoges-Toulouse
  • Des interrogations sur la complémentarité avec la LGV des réseaux TER et des transports urbains
  • Des questions à propos de la ligne TER Poitiers–Limoges
  • Une modernisation de la ligne TER ne suffirait-elle pas? La plupart des opposants au barreau LGV répondent positivement
  • Des risques sous-estimés à l’approche de Paris
  • La voie unique, un choix contesté,
  • De longs délais de réalisation et un financement incertain.
  • Un investissement peu rentable
  • Des conséquences coûteuses pour l’usager

 

 

Que les LES SOLUTIONS ALTERNATIVES ET/OU COMPLÉMENTAIRES y ont été largement abordées 

 

avec notamment : L’amélioration de l’axe historique avec de nombreuses propositions qui ont été faites y compris par des particuliers par :

  •  La CGT (Secteur fédéral CGT des cheminots, Région de Limoges) 
  • Les CCI Indre, Loiret, Cher et la CRCI Centre
  • Le Comité de Défense de la Gare de Saint Sébastien et Autres Services Publics (CODEGASS)
  • L’association TGV Berry-Limousin-Pyrénées qui propose un projet de Ligne à Grande Vitesse, appelé aussi « TGV Capitole
  • La Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports (FNAUT)
  • ALTRO (Association Logistique Transport Ouest 
  • André Thépin a présenté lors de l’audition publique un projet qui s’inscrit dans une complémentarité entre le projet de l’association TGV Capitole et le train pendulaire de Châteauroux à Toulouse. Il a suggéré de s’intéresser à un axe transversal Nantes-Poitiers- Châteauroux-Moulins-Mâcon se dirigeant vers l’est et associant trafic voyageur et fret.

  • André Pamboutzoglou a fait également une proposition qui s’inscrirait en complément de la LGV Poitiers-Limoges. Celle-ci consisterait à mettre en œuvre d’abord le pendulaire avec une ouverture sur le réseau TGV national et international, puis, si la ligne LGV Poitiers- Limoges devait être réalisée, à faire circuler des TGV pendulaires jusqu’à Brive, Cahors, peut-être Toulouse. Cette proposition, qui a été faite lors de l’audition publique, a donné l’occasion à RFF de rappeler que les études sur le pendulaire en Bretagne étaient en cours et ne « donneront lieu à des résultats qu’en 2007 ».
  • Serge Maurie fait état, par ailleurs, d’une étude réalisée en 1992 par l’ensemble des organisations syndicales de cheminots portant sur un projet de TGV Paris-Châteauroux- Brive jusqu’à Toulouse qui, par des modifications du système de signalisation (extension du système de préannonce) et des travaux sur les infrastructures d’ampleur relativement limitée aurait mis Limoges à 2 h 07 de Paris ; cette proposition a été présentée lors de la réunion de Brive et a fait l’objet d’une contribution adressée à la Commission63.
  • Pierre Bourneix imagine une LGV partant de Paris, gare d’Austerlitz, se dirigeant vers le sud et qui, peu après La Châtre, comporterait deux branches, l’une vers Montluçon et Clermont- Ferrand (puis Lyon), l’autre vers Guéret, Limoges/Brive, cette dernière se raccordant plus au sud à la LGV Bordeaux-Toulouse pour rejoindre Tarbes et Saragosse..

Que le débat a également porté sur

 

 

  • l' évaluation environnementale 
  • Une technologie en tout état de cause inadaptée aux territoires traversés
  • quelques craintes cependant vis-à-vis des impacts sur l’activité agricole
  • Le développement durable ou le choix du ferroviaire
  • Le bruit et le paysage...
  •  L’agriculture
  • l'ÉCONOMIE DU PROJET : ÉVALUATION DU TRAFIC ET DU BILAN SOCIO-ÉCONOMIQUE
  • LA QUESTION DU FINANCEMENT        

 

http://www.debatpublic.fr/docs//compte-rendu/cr-poitiers-limoges-lgv.pdf


 

Le projet en résumé

 

 

Descriptif du projet

Ce projet, d’un coût prévisionnel compris entre 1280 et 1 685 millions d’euros, prévoit le raccordement du Limousin aux réseaux ferroviaires français et européens à grande vitesse. Il vise, d’une part, à renforcer les atouts de ce territoire en contribuant à son désenclavement et, d’autre part, à renforcer les échanges entre les deux métropoles régionales Limoges et Poitiers, ainsi qu’avec l’ensemble de l’arc atlantique.


Suites données par la CNDP

Le 7 décembre 2005, la CNDP a décidé d’organiser un débat public dont elle a confié l’animation à une commission particulière, sous la présidence de Madame Pierrette Larivaille

et composée des personnalités suivantes : Josette Fourrier, Michel Andrault, André Pointud et Michel Perigord.


Déroulement du débat public

Lors de sa séance du 5 juillet 2006,

la Commission nationale a considéré le dossier du maître d’ouvrage suffisamment complet pour être soumis au débat, en a approuvéses modalités d’organisation et son calendrier. Le débat public s’est déroulé du 1er septembre au 18 décembre 2006. Les outils mis

en place ont permis l’information des publics concernés et leur expression

(plus de1 150 questions, près de 500 contributions,

22 cahiers d’acteurs, plus de 300 avis

et 17 000 connexions Internet). Vingt réunions se sont tenues : thématiques, territoriales et proximité. Au total, ces réunions ont rassemblé près de 4 800 personnes.


Compte-rendu et bilan

Le compte-rendu et le bilan ont été rendus publics le 30 janvier 2007. Ce débat a porté très largement sur la question de l’opportunité du projet. La majorité des intervenants s’est prononcée pour une ligne à grande vitesse, même si un bon nombre d’autres ont plaidé pour l’amélioration des lignes existantes.

Le barreau Poitiers-Limoges a été soit demandé, soit accepté comme « solution de la dernière chance » par une bonne partie des deux régions concernées ; en revanche, il a suscité une forte opposition dans les départements de l’Indre et de la Creuse qui se sont sentis oubliés par une telle solution et ont proposé des solutions alternatives. Toutes les autres questions ont été, comparativement, beaucoup moins discutées, même si les problèmes environnementaux (impacts sur les paysageset bruit) et les problèmes de financement y ont tenu une certaine place.


Décision du maître d’ouvrage


Le conseil d’administration de Réseau Ferréde France a rendu publique le 8 mars 2007 sa décision de poursuivre les études relativesà la ligne à grande vitesse Poitiers-Limoges sur la base de l’option centrale, en élargissant cette zone d’études au niveau de ses extrémités afin d’augmenter les possibilités de raccordement aux lignes existantes.

  La poursuite des études s’est faite sous l’égide d’un comité de pilotage associant l’État et les principales collectivités territoriales participant au financement des études. Réseau Ferré de France a demandé à la CNDP d’être garant de la participation des acteurs à ce processus. Cette dernière a donc proposé Monsieur Michel Perigord comme garantde la concertation. Elle a permis l’élaboration d’une charte de la concertation territorialeen janvier 2009.

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