LGV SEA et emplois. Vinci organise des réunions d'information dans la Vienne pour les futures entreprises sous-traitantes

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La nouvelle république se fait l'écho d'une réunion d'information à laquelle deux cents entrepreneurs de la Vienne ont participé cette semaine.

Invités par les chambres consulaires, les cadres du groupe Vinci chargées du chantier, sous la casquette Lisea ou Cosea (*), ont expliqué à leurs (peut-être) futurs sous-traitants ce qu'ils attendent d'eux.
On ne sait pas lesquels seront choisis. 

On sait, par contre, que la présidente de la Région Poitou a signé avec  Coséa une convention pour la formation.

 

 http://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/ACTUALITE/Dossiers/Ligne-TGV-Sud-Europe-Atlantique-LGV/Suivi-du-projet/LGV-que-peuvent-esperer-les-sous-traitants-de-Vinci

LGV : que peuvent espérer les sous-traitants de Vinci ?
06/05/2011 05:46
 Ls entreprises locales misent sur le chantier de la LGV Tours-Bordeaux. Vinci, le concessionnaire, leur a donné le mode d'emploi : business is business.
Les entreprises locales ne veulent pas se contenter de regarder passer le TGV. Les entreprises locales ne veulent pas se contenter de regarder passer le TGV. - (Photo archives, Dominique Bordier).

 Il sera le plus grand chantier d'Europe. 317 km de long et des milliards d'euros à la clef pour ceux qui y participeront. La ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux fait forcément saliver les entreprises locales, qui pourront prétendre aux 20 % du montant total des travaux qui seront confiés à des sous-traitants. Pour en savoir plus, deux cents entrepreneurs de la Vienne ont participé cette semaine à une réunion d'information. Invités par les chambres consulaires, les cadres du groupe Vinci chargées du chantier, sous la casquette Lisea ou Cosea (*), ont expliqué à leurs (peut-être) futurs sous-traitants ce qu'ils attendent d'eux.
 
Celui qui utilisera du travail au noir sera banni du chantier
 
« Étant donné l'ampleur du chantier, on sera obligés de vous faire travailler, a assuré Sébastien Rivet, directeur des achats de Liséa. Travailler avec les entreprises locales fait partie de la politique de Vinci. » Mais pas n'importe comment. Le cahier des charges est très précis sur trois points : la sécurité, le respect de l'environnement et la lutte contre le travail clandestin. Pas question d'entrer sur le chantier avec un engin qui ne serait pas équipé d'un avertisseur de recul, par exemple.
« Nous serons impitoyables sur le travail au noir, a également prévenu Stéphane Brondino, directeur du projet pour Coséa. Si vous êtes pris avec de la main-d'oeuvre au noir, vous serez bannis du chantier. » En ce qui concerne l'environnement, une charte de développement durable est en cours de rédaction, qui fera loi pour les sous-traitants.
 
Ferme sur les prix
 
Vinci sera aussi très ferme sur les prix. « N'essayez pas de vous engraisser sur le dos du chantier, a indiqué Sébastien Rivet. On a déjà consulté des boîtes qui nous proposent des prix 20 % plus élevés que le marché. » A première vue, les cadres de Vinci ne sont pas tombés de la dernière averse. Et ils possèdent une arme de dissuasion massive : « Le chantier n'est pas assujetti au code des marchés publics. C'est un marché privé. On fera jouer la concurrence. »
A bon entendeur...
 
(*) Liséa regroupe les actionnaires du projet : Vinci (presque 80 %), la Caisse des dépôts et consignations (presque 20 %) et Axa (le reste). Coséa rassemble les entreprises qui vont réaliser le chantier, une quarantaine, dont une majorité de filiales du groupe Vinci. Un troisième acteur, Méséa, se chargera ensuite de l'exploitation et de la maintenance de la ligne pendant les 50 ans de la concession.

point chaud

Le chantier a du retard à l'allumage

Études de terrains, achats des parcelles et déboisement ont commencé, mais sans que le chantier soit officiellement démarré. Il devait officiellement être concédé à Vinci le 16 avril dernier. « Pour l'instant, Réseau Ferré de France ne nous a toujours pas passé commande », explique-t-on chez Vinci.
Ce qui coince, c'est le tour de table financier des collectivités locales. Il manque encore quelques millions d'euros, notamment ceux de la Région Poitou-Charentes, dont la proposition d'avance remboursable faite à l'État n'a pas reçu l'aval du gouvernement. D'autres collectivités ont fait savoir qu'elles ne paieraient rien du tout (en Indre-et-Loire et en Deux-Sèvres par exemple). En coulisse, on estime que le dossier devrait être débloqué dans les semaines qui viennent. Sinon, le TGV ne roulera pas en 2017 comme prévu.

le chiffre

900.000

C'est le nombre de tonnes de béton qui seront coulées entre Tours et Bordeaux sur le tracé de la LGV Sud-Europe-Atlantique.
« A quelques tonnes près », précise Stéphane Rivet, pince-sans-rire.

la phrase

« Après quatre ans de chantier, on s'en va. Attention à ne pas investir à outrance pour nous satisfaire à tout prix et vous retrouver le bec dans l'eau quelques mois plus tard avec des stocks ou un outil de production trop importants pour le marché local. »

Ce sage conseil aux entrepreneurs locaux a été délivré par Sébastien Rivet, le directeur des achats du chantier de la LGV.

repères

Le QG est opérationnel

Le quartier général de Coséa et Liséa a poussé en quelques mois, zone des Montgorges à Poitiers, en face de l'aéroport. « Un chantier bouclé sans un seul accident du travail », se félicite Stéphane Brondino. Plus de 300 personnes ont intégré les locaux des deux premiers bâtiments depuis le 7 mars. Un troisième module est en cours de construction. L'effectif atteindra 450 collaborateurs quand le chantier de la LGV sera officiellement en route.

à suivre

Une seconde réunion

Une prochaine réunion d'information pour les entreprises est organisée le mercredi 11 mai, à 17 h 45, à Scorbé-Clairvaux (salle polyvalente, 12 place Étienne-Chérade de Montbron).

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