TER : le Limousin serait partant pour une libéralisation du transport ferroviaire régional !

La nouvelle République fait le point ce matin,  des rencontres nationales sur le transport régional qui ont lieu à Tours.

Nous y apprenons que le Limousin est partant pour une libéralisation totale de transports ferroviaires régionaux.  

 

"La libéralisation du marché européen du rail était au centre des débats, hier à Tours, à l’occasion des Rencontres nationales du transport régional.

En 2019, la SNCF perdra son dernier monopole. Après le fret et les grandes lignes internationales, le marché intérieur du transport voyageurs sera ouvert à la concurrence. Les régions pourront soumettre leurs réseaux TER à des appels d'offres. Pour l'heure, il n'est pas question d'obligation. Mais le gouvernement français veut accélérer le mouvement. Il milite pour une libéralisation des transports ferroviaires dès 2014. Hier, à Tours, le sénateur UMP Louis Nègre est venu justifier cet empressement. Là encore, l'Allemagne serait le modèle à suivre. Outre-Rhin, la productivité des réseaux régionaux serait 30 % supérieure à celle des TER.

Entre deux trains express, le président de la SNCF lui a fait écho : « Aujourd'hui, nous sommes au milieu du gué. Il faut aller au bout de la décentralisation pour plus d'efficacité et plus de transparence », convient Guillaume Pépy en plaidant pour une « concurrence régulée » évitant le démantèlement de son entreprise. D'ores et déjà, la Bretagne et le Limousin seraient partants pour cette libéralisation totale des transports ferroviaires régionaux. Mais ce volontarisme est loin d'être partagé. « La régionalisation est une bonne chose. Elle a permis de tripler la fréquentation des TER, mais il faut garder un opérateur unique pour préserver un service public cohérent et de qualité. Nous ne voulons pas d'un scénario sur le modèle d'EDF, de France Telecom ou de La Poste », prévient Jean-Michel Bodin, le vice président de la région Centre. C'est aussi le scénario redouté par la fédération des cheminots CGT : « Partout où il y a eu ouverture à la concurrence, il y a eu baisse de la qualité des services, hausse des tarifs pour les usagers et dégradation des conditions de travail. Le régionalisme, c'est la casse du service public », résume le secrétaire général Gilbert Garrel, debout sur les freins. Plutôt que l'ouverture à la concurrence, bon nombre de régions réclament aujourd'hui à l'État plus de moyens pour leurs TER. « Depuis dix ans, notre dotation est inchangée alors que notre offre de transports a doublé » s'insurge Jean-Michel Bodin.

Pascal Denis "
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