La SNCF investit dans le projet de train supersonique Hyperloop

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La SNCF investit dans le projet de train supersonique Hyperloop

La grande vitesse sur rail a un avenir en France !

Qu'on se le dise et ce, malgré les défauts que ne manquent pas de pointer les opposants et notamment les futurs riverains

Ringard le TGV ? C'est un transport du siècle dernier nous affirment-ils et bien, place à plus innovant, "l’Hyperloop", le train du futur sans rail et sur coussin d’air !

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L'entreprise publique a investi dans le projet de système de transport par capsule sur coussin d'air dont une première expérimentation est bientôt prévue. En attendant que l'Hyperloop se concrétise, la SNCF se concentre sur le TGV du futur. Elle doit annoncer prochainement des décisions sur ce dossier.

La SNCF a, en tout cas, participé à une levée de fonds de la société américaine Hyperloop Technologies, qui vise à construire dans le Nevada (Ouest des États-Unis) un prototype de cette invention supersonique conçu par l'entrepreneur touche-à-tout Elon Musk, fondateur du constructeur d’automobiles électrique de luxe Tesla mais aussi de SpaceX, firme concurrente d'Arianespace.

C’est ce qu’a indiqué le 3 mai 2016 la chaîne BFMTV. La récente levée de fonds pour le développement de cette technologie aurait atteint 80 millions de dollars au total (environ 70 millions d'euros). Le montant du ticket d'entrée payé par la SNCF pour être de l'aventure aux côtés d'une centaine d'entreprises de capital-risque, n’est pas précisé. Pas plus que le biais par lequel l'entreprise publique française a investi.

Un projet de longue haleine

"Nous ne faisons pas de commentaires", explique-t-on au siège de la SNCF à Saint Denis où on ne dément pas l’intérêt de l’entreprise présidée par Guillaume Pepy pour l’Hyperloop. Ce dernier avait d'ailleurs participé à un colloque avec des membres fondateurs fin 2015.

“C’est le rôle d’un groupe comme le nôtre et de sa direction de la recherche de s’intéresser à un projet innovant comme celui-ci“. Certes, "il s’agit d’un projet de longue haleine qui ne verra pas le jour tout de suite et nécessitera des investissements très importants“ que la SNCF évidemment n’a pas vocation à porter seule. Les premiers voyages si le projet aboutit ne sont pas prévus avant la fin de la décennie 2020.

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La nouvelle a suscité beaucoup d'intérêt en France. Tantôt on salue la tendance visionnaire et dans le vent de l’entreprise publique nationale, tantôt on s'interroge sur ce qui pourrait ressembler à une fuite en avant face aux problèmes financiers et sociaux considérables de la SNCF.

Un test programmé cette semaine

Signe des liens tissés entre les deux entités, une intervention commune d'Yves Tyrode, le directeur du numérique de la SNCF, et de l'un des cofondateurs d'Hyperloop, Boran Bambrogan, est annoncée dans un colloque de l'Union internationale des chemins de fer (UIC) les 22 et 23 juin à Rotterdam. La manifestation est consacrée au fret, un secteur auquel la start-up américaine s'intéresse puisqu'elle imagine sur son site le transport de conteneurs dans ses modules.

En principe, Hyperloop Tech doit procéder cette semaine à un test de son système de propulsion sur un site au Nord de Las Vegas comme annoncé fin 2015.

Elon Musk, entrepreneur d'origine sud-africaine devenu une star aux États-Unis avec la réussite de Tesla et du transporteur spatial SpaceX, avait dévoilé le projet Hyperloop à l'été 2013, et l'avait mis à la disposition de tous les ingénieurs et entreprises intéressés.

Considéré comme de la science-fiction par certains, Hyperloop est présenté comme un moyen de transport à très grande vitesse capable de relier Los Angeles à San Francisco en 30 minutes, contre 1H15 à 1H30 aujourd'hui en avion, en propulsant des passagers dans des "capsules" circulant sur des coussins d'air dans un tube à basse pression.

Un prototype à construire

Fondée en 2014, Hyperloop Technologies avait indiqué l'an dernier qu'après des essais réalisés en 2016 à l'air libre avec des vitesses allant jusqu'à 540 km/h, il projetait ensuite de construire un prototype grandeur nature avec un tube de trois kilomètres utilisable jusqu'à environ 1 120 km/h.

En attendant que cette rupture technologique – comparable au Maglev japonais et qui rappelle le projet de Swissmetro – devienne réalité, la SNCF prévoit d'annoncer très prochainement ses décisions concernant le TGV du futur. Elle devrait consister dans le choix du candidat retenu pour le partenariat d'innovation destiné à concevoir les futures
rames.

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